lundi 14 novembre 2016

Quelques trumpitudes…


BÉGAIEMENT-MENT
— Une forme particulière de bégaiement consiste à répéter la dernière syllabe d'un mot ou d'une phrase. Exemple : … Il fait beau-BO… burqa-CA… Sarkozy-ZI…
— Trump-UMP…
— UMP ? Mais l'UMP, ca n'existe plus, c'est Les Républicains, maintenant-NAN.
— Ouais… Trump aussi c'est Les Républicains-CAIN.

NOT MY PRESIDENT
— C'est donc ça, la démocratie…? Non mais allokoi ?
— C'est vrai que élire Trump, c'est un peu comme si, en France, on élisait Nabilla…
— D'ailleurs, il va prendre Kim Kardashian comme ministre de la culture. (Au fait, il y a un ministère de la culture, aux USA ?)
— … Ou Jésus… C'est aussi une sorte de telenovela, téléréalité, réalité virtuelle.
— La téléréalité, c'est ce qui transmet la réalité au loin…? comme le téléphone c'est ce qui transmet le son, la parole… la télévision ce qui transmet l'image, la vue…? Mais… la réalité, vraiment ?!
— De toute façon, il y a déjà longtemps que le monde est une téléréalité, c'est-à-dire le contraire de la réalité.
— Finalement, puisqu'on ne vote que pour le plus populaire, les Démocrates auraient dû présenter Michele Obama, plutôt qu'Hillary Clinton.
— Dans quatre ans.

MARABUNTA
"Quand la Marabunta gronde", Byron Haskins, 1954, avec Charlton Heston et Eleanor Parker. Je l'avais vu en salle à son époque de sortie en France, donc vers 14 ou 15 ans. J'avais été tellement impressionné que j'avais écrit un embryon de récit où des fourmis plus ou moins géantes montaient d'Amazonie jusqu'en Amérique du Nord en bouffant tout sur leur passage, au point que les Ricains étaient forcés de construire un mur sur toute la largeur des USA, abandonnant Texas, Louisiane, Floride aux fourmis. Tout au long de ce mur, des soldats défendaient héroïquement les territoires du Nord contre les fourmis envahisseuses du Sud.
J'étais une sorte de précurseur de Donald Trump, quoi…
J'ai honte. Mais regardez Game of Thrones où un gigantesque mur protège les royaumes "civilisés" des "sauvageons" (du nord, cette fois), comme une extrapolation gigantesque du Mur d'Hadrien construit par les Romains en 122 pour isoler les barbares du nord, les futurs Écossais.
(Autres films sur la myrmécophobie (phobie des fourmis) : "Des Monstres attaquent la ville" (Them !), Gordon Douglas, 1954 et "Phase IV", Saul Bass, 1974.)

COMMENT PEUT-ON ÊTRE DONALD TRUMP ?
Les éthologues se posent des questions du genre "Comment est-ce d'être une chauvesouris ?" Dans le domaine humain, un personnage de Molière demandait "Comment peut-on être Persan ?"
Mais, questions plus abyssales : "Comment peut-on être Donald Trump ? " ou "C'est comment, d'être Donald Trump ?"
Mais d'un autre côté on peut se demander aussi, par exemple : "Comment peut-on être Audrey Hepburn ?" ou "C'est comment, d'être Audrey Hepburn ?" Est-ce aussi délicieux que ce que l'on ressent à la voir jouer ? "Délicieuse", Audrey Hepburn ? C'est un cliché, je sais, mais alors vive les clichés qui disent si bien ce qu'il y a à dire. "Sabrina", c'est délicieux (malgré un Bogart sinistre)… Et "Diamants sur canapé"… Et "Vacances romaines"… Et……… Et Audrey Hepburn vieillissante en Lady Marian vieillissante retrouvant un Robin Hood vieillissant (Sean Connery) dans "La Rose et la flèche" de Richard Lester (1976), film délicieux et malicieux.
Bien sûr Audrey Hepburn n'était pas QUE délicieuse. Tant mieux.
Donald Trump est-il QUE con ?


paru dans Psikopat

3 commentaires:

Marianne Ciaudo a dit…

Si Donald Trump était con, il serait drôlement moins dangereux. Vulgaire, sans éducation oui, con, hélas, je ne crois pas.

Philippe Caza a dit…

C'est que sous le terme "con", je n'entends pas "bête"… C'est beaucoup plus large… On peut être intelligent et con.

Vincent a dit…

Coucou Philippe...La honte pour ton lecteur héraultais. Un jour de retard ! Pas même la lecture de ce billet bien troussé ne me confère une douce satisfaction comparable à ce chant entonné une fois l'an.
Humblement...Accepte mes voeux tardifs pour cette Nouvelle Année.
La Seine : Grand Millésime ;)

Bises