lundi 21 novembre 2016

LEONARD


Après cette petite plaisanterie qui tendait à faire croire que le prix Nobel de littérature attribué à Bob Dylan avait achevé Leonard Cohen, je tiens à dire que je n'en crois rien, même si je n'ai jamais eu un grande sympathie pour Dylan, alors que Cohen, lui, m'accompagnait depuis plus de 40 ans… et je sais que je ne suis pas le seul. Donc c'est encore une fois un morceau de notre vie qui s'en va… On sombrerait dans la mélancolie pour moins que ça… Mais ses CD tournaient déjà souvent sur ma platine… et donc ça va continuer…
"Famous blue raincoat" est la plus belle chanson du monde… (à noter une belle reprise par Aaron) et "Chelsea Hotel", élégie pour Janis Joplin… (un détail : dans une interview récente, il avoue ses remords d'avoir dit un jour à un journaliste que cette chanson parlait de Janis Joplin « Comment ai-je pu manquer à ce point de galanterie ?… même si elle s'en foutait…»
… et "Joan of Arc"… et "Like a bird on a wire"… et tant d'autres… quasiment toujours la même formule : la guitare, quelques instruments, la voix, deux ou trois choristes. Et c'est toujours beau. Et même le disque "Death of a ladies' man" avec les arrangements pompeux de Phil Spector… (à noter la présence de Bob Dylan et d'Alan Ginsberg dans les chœurs !)
Et puis, sur son avant-dernier album, "Slow" : "I allways liked it slow, that's what my momma said…" (moi, c'était pareil…)
Et le dernier, vraiment dernier, avec sa pochette émouvante, le chant d'un homme qui sait qu'il va bientôt mourir… Comme le dernier David Bowie, si on veut, à part que le Leonard est plus serein… ça peut tourner sur la platine… ça ne fait pas peur.
Mais c'est l'automne, quand même…

Famous blue raincoat

1 commentaire:

Tororo a dit…

Je suis sûr que si le Nobel était allé à Léonard Cohen, au lieu de faire des embarras, il aurait éclaté d'un grand rire rocailleux qui aurait mérité d'être enregistré pour la postérité.